Voilà un livre dont j'aime TOUT! Bon, vous me direz "y'en a beaucoup!" Oui, c'est vrai, je vous l'accorde.
Il n'empêche, ce petit bouquin-là, je l'ai lu et relu. J'ai plongé et replongé mes yeux dans les illustrations délicates de Claire Franck, je me suis laissé bercer et bercer encore par les mots plein d'émotions d'Hélène Vignal.
"Gros dodo", déjà quel drôle de titre, non? C'est l'histoire de Marion, qui vient de recevoir un vieux magnétophone pourri de son papa. "Tu parles d'une surprise" ronchonne-t-elle, quand le téléphone sonne pour annoncer que sa maman vient d'avoir un accident. Le coup de fil, la voix de son papa qui devient aigüe quand il apprend la nouvelle, il y a tout ça sur la bande du vieux magnéto. Marion écoute en boucle l'enregistrement.
Puis pour aider sa maman a sortir du coma, de son "gros dodo" comme dit Tessa, sa petite sœur, elle enregistre pour elle, les bruits de la vie. Le crépitements des crêpes dans la poêle, le crissement des pas dans la neige,…
On suit la vie de cette famille devenue bancale en attendant que la maman "se répare", avec ses peines et ses joies aussi. C'est juste, c'est drôle, avec parfois, une petite larme qui nous chatouille les paupières.
Un très beau livre à lire à partir de 9 ans.
"Gros dodo", écrit par Hélène Vignal et illustré par Claire Franck, paru dans la collection Zig-Zag des Editions du Rouergue – 6,50 €
mercredi 30 juin 2010
lundi 28 juin 2010
Concours Pépin (encore)
Une de mes histoires qui n'a pas été retenue, comme ça juste pour le plaisir…
Retard
La pendule indiquait trente cinq heures et soixante-treize minutes. Ça faisait exactement trois mois et quarante deux jours qu'il l'attendait. "Elle ne viendra plus", songea-t-il. Et comme son tuyau gargouillait atrocement avec toute cette attente, il alla s'acheter une bonne soupe de boulons.
Et puis toujours la n° 122 qui n'attend que vous!
Où ça? Là :
http://prix-pepin.blog.mongenie.com/
Avant de sortir, n'oubliez pas de voter…
Retard
La pendule indiquait trente cinq heures et soixante-treize minutes. Ça faisait exactement trois mois et quarante deux jours qu'il l'attendait. "Elle ne viendra plus", songea-t-il. Et comme son tuyau gargouillait atrocement avec toute cette attente, il alla s'acheter une bonne soupe de boulons.
Et puis toujours la n° 122 qui n'attend que vous!
Où ça? Là :
http://prix-pepin.blog.mongenie.com/
Avant de sortir, n'oubliez pas de voter…
samedi 26 juin 2010
Et un petit plaisir de plus!
Je viens de tester LA rencontre avec de petits lecteurs… et pour tout vous dire, ça a comme un goût de "revenez-y"!
25 paires d'yeux attentifs, 25 paires d'oreilles grandes ouvertes, 25 petits cerveaux en ébullition et 25 langues déliées pour une après-midi formidable. Ils avaient lu mon histoire du "Grain de beauté de Nini Jolie", parue dans Pomme d'Api du mois de septembre dernier et avec leur maîtresse, ils avaient préparé plein, plein de questions.
Je ne résiste pas au plaisir de vous en faire partager quelques unes :
- Est ce que c'est une histoire vraie?
- Pourquoi Nini va à l'école sans cartable? (C'est vrai ça, c'est n'importe quoi!)
- Pourquoi le papy a une chaussette rose et une chaussette verte? (Moi, je ne l'avais toujours pas remarqué!)
- Est ce que quand elle se transforme en limace, elle est orange parce que son blouson est rouge?
- Et enfin, ma préférée : Est ce que la petite fille s'appelle Nini "Jolie" parce que toi, tu t'appelles Sandrine "Beau"?
Ensuite, ils ont compulsé mes carnets d'écriture de la première à la dernière page, sans en sauter aucune! Et enfin, je leur ai lu une autre des mes histoires en leur montrant les illustrations que Karen Cajelot avait faites et promis, on aurait entendu une mouche soupirer…
Que du bonheur, j'vous dis!
25 paires d'yeux attentifs, 25 paires d'oreilles grandes ouvertes, 25 petits cerveaux en ébullition et 25 langues déliées pour une après-midi formidable. Ils avaient lu mon histoire du "Grain de beauté de Nini Jolie", parue dans Pomme d'Api du mois de septembre dernier et avec leur maîtresse, ils avaient préparé plein, plein de questions.
Je ne résiste pas au plaisir de vous en faire partager quelques unes :
- Est ce que c'est une histoire vraie?
- Pourquoi Nini va à l'école sans cartable? (C'est vrai ça, c'est n'importe quoi!)
- Pourquoi le papy a une chaussette rose et une chaussette verte? (Moi, je ne l'avais toujours pas remarqué!)
- Est ce que quand elle se transforme en limace, elle est orange parce que son blouson est rouge?
- Et enfin, ma préférée : Est ce que la petite fille s'appelle Nini "Jolie" parce que toi, tu t'appelles Sandrine "Beau"?
Ensuite, ils ont compulsé mes carnets d'écriture de la première à la dernière page, sans en sauter aucune! Et enfin, je leur ai lu une autre des mes histoires en leur montrant les illustrations que Karen Cajelot avait faites et promis, on aurait entendu une mouche soupirer…
Que du bonheur, j'vous dis!
jeudi 24 juin 2010
La gigue, la gigue, la gigue!
Résumé de la journée d'hier :
11h30 – le téléphone sonne
"Votre roman "les bras autour du cou" vient de passer en comité de lecture". (Petit blanc qui chatouille agréablement la colonne vertébrale…) "Il a été retenu par toute l'équipe. Bravo!"
11h32/11h45
Je me transforme en kangourou piaffant de bonheur dans toute la maison.
11h46/13h44
Sourire inamovible accroché à mes joues
13h45 – un mail arrive dans ma boite
"Votre texte "Le loup qui avait peur du loup" est-il toujours libre de droits? J'aimerais le publier."
13h46/18h29
Sourire encore plus grand et toujours inamovible. (Pas question de faire des bonds cette fois, je suis au travail!)
18h30 – encore un nouveau mail dans ma boite
"Voilà quelques suggestions sur votre histoire "Un si joli popotin" , qui nous a beaucoup plu. Je prépare votre contrat."
18h31
Sourire béat et balade sur un petit nuage les heures qui suivent.
…
Alors juste une question :
Pourquoi c'est pas tous les jours le 23 juin?
11h30 – le téléphone sonne
"Votre roman "les bras autour du cou" vient de passer en comité de lecture". (Petit blanc qui chatouille agréablement la colonne vertébrale…) "Il a été retenu par toute l'équipe. Bravo!"
11h32/11h45
Je me transforme en kangourou piaffant de bonheur dans toute la maison.
11h46/13h44
Sourire inamovible accroché à mes joues
13h45 – un mail arrive dans ma boite
"Votre texte "Le loup qui avait peur du loup" est-il toujours libre de droits? J'aimerais le publier."
13h46/18h29
Sourire encore plus grand et toujours inamovible. (Pas question de faire des bonds cette fois, je suis au travail!)
18h30 – encore un nouveau mail dans ma boite
"Voilà quelques suggestions sur votre histoire "Un si joli popotin" , qui nous a beaucoup plu. Je prépare votre contrat."
18h31
Sourire béat et balade sur un petit nuage les heures qui suivent.
…
Alors juste une question :
Pourquoi c'est pas tous les jours le 23 juin?
mercredi 23 juin 2010
"Tout de suite!"
Voilà une des phrases que maîtrise parfaitement chaque enfant normalement constitué, autour des deux ans. Je suis sûre que vous l'avez testé vous aussi… Et c'est donc un régal de leur lire à cet âge, et même encore plus tard, "Je veux être une maman tout de suite!'
C'est Alex Cousseau qui a écrit cette histoire des plus drôles, où Julote, petite cocotte juste née, tombe en admiration devant sa maman et veut à son tour devenir maman. Vous vous en doutez, même si sa maman lui explique qu'elle est trop petite pour l'instant, Julote se fâche et veut devenir une maman "tout de suite!"
Et voilà notre petite cocotte déterminée, qui part à la recherche d'un œuf. Seulement quand l'œuf en question éclot et qu'un bébé autruchon se rue sur elle en hurlant "Mômaaaaaan!", Julote panique…
De péripétie drolatique, en péripétie drolatique, on suit Julote jusqu'à la chute, en forme d'éclat de rire, de cette histoire réjouissante.
Et évidemment, les enfants en redemandent!
"Je veux être une maman tout de suite!", écrit par Alex Cousseau et illustré par Philippe-Henri Turin, collection Lutin Poche de L'école des loisirs – 5,50 €
C'est Alex Cousseau qui a écrit cette histoire des plus drôles, où Julote, petite cocotte juste née, tombe en admiration devant sa maman et veut à son tour devenir maman. Vous vous en doutez, même si sa maman lui explique qu'elle est trop petite pour l'instant, Julote se fâche et veut devenir une maman "tout de suite!"
Et voilà notre petite cocotte déterminée, qui part à la recherche d'un œuf. Seulement quand l'œuf en question éclot et qu'un bébé autruchon se rue sur elle en hurlant "Mômaaaaaan!", Julote panique…
De péripétie drolatique, en péripétie drolatique, on suit Julote jusqu'à la chute, en forme d'éclat de rire, de cette histoire réjouissante.
Et évidemment, les enfants en redemandent!
"Je veux être une maman tout de suite!", écrit par Alex Cousseau et illustré par Philippe-Henri Turin, collection Lutin Poche de L'école des loisirs – 5,50 €
lundi 21 juin 2010
Aujourd'hui, je ne fais pas de la musique, je danse la gigue (encore!)
samedi 19 juin 2010
Rêvons!
Ils étaient quatre copains. Ils allaient à l'école dans le même collège et cette année-là, tout le monde (ou presque) avait les yeux en l'air.
Parce qu'en 1969, deux hommes, les fameux Neil et Buzz, ont fait ce que chaque être humain avait rêvé avant eux : marcher sur la lune.
C'est peut-être la taille de ce rêve incroyable, devenu réalité, qui a encouragé nos quatre garçons a en faire un gros, eux aussi. Ils ont été tellement éblouis par ce moment historique, qu'ils ont pris leur plus belle plume, et avec la fraicheur de leurs douze ans, ils ont écrit une lettre à la NASA. Sans vraiment y croire.
Quatre mois plus tard, c'est un peu comme si on leur offrait la lune sur un plateau justement! Les ingénieurs de cette prestigieuse institution américaine étaient tombés sous le charme de ces petits français audacieux et leur renvoyaient, à leur tour, un courrier.
Pendant les quatre années de collège qui suivirent, les quatre garçons échangèrent de nombreuses lettres avec la NASA, reçurent des tas de documents et de photos, qui continuaient à les faire rêver.
Et qui continuent à les faire rêver, tant d'années après!
Encore une belle histoire de l'après-midi, pour se dire que oui, il faut rêver. Et pas chichement. N'ayons pas peur d'avoir de grands rêves! Grâce à eux, on aura sûrement de grandes joies.
Enfin moi, j'ai envie d'y croire!
"Cette année-là" à écouter sur France Bleu Besançon, du lundi au vendredi de 14h à 16h. Pour vos souvenirs à vous : 03.81.833.111.
Parce qu'en 1969, deux hommes, les fameux Neil et Buzz, ont fait ce que chaque être humain avait rêvé avant eux : marcher sur la lune.
C'est peut-être la taille de ce rêve incroyable, devenu réalité, qui a encouragé nos quatre garçons a en faire un gros, eux aussi. Ils ont été tellement éblouis par ce moment historique, qu'ils ont pris leur plus belle plume, et avec la fraicheur de leurs douze ans, ils ont écrit une lettre à la NASA. Sans vraiment y croire.
Quatre mois plus tard, c'est un peu comme si on leur offrait la lune sur un plateau justement! Les ingénieurs de cette prestigieuse institution américaine étaient tombés sous le charme de ces petits français audacieux et leur renvoyaient, à leur tour, un courrier.
Pendant les quatre années de collège qui suivirent, les quatre garçons échangèrent de nombreuses lettres avec la NASA, reçurent des tas de documents et de photos, qui continuaient à les faire rêver.
Et qui continuent à les faire rêver, tant d'années après!
Encore une belle histoire de l'après-midi, pour se dire que oui, il faut rêver. Et pas chichement. N'ayons pas peur d'avoir de grands rêves! Grâce à eux, on aura sûrement de grandes joies.
Enfin moi, j'ai envie d'y croire!
"Cette année-là" à écouter sur France Bleu Besançon, du lundi au vendredi de 14h à 16h. Pour vos souvenirs à vous : 03.81.833.111.
mercredi 16 juin 2010
Incontournable!
J'avais été émue en lisant " Oh boy". J'avais été émue en lisant "Simple". J'avais été émue en lisant "La fille du docteur Baudouin"…
Alors, pour une émotion XXL, je me suis ruée sur "Miss Charity". Enfin… ruée, ce n'est pas vraiment le mot, puisque j'ai attendu des vacances et donc de longues plages de lecture devant moi, pour dévorer les quelques 563 pages de ce gros livre.
En fait, ça ne m'aura pris que trois jours, tant le plaisir était grand. 563 pages d'émotion donc, mais pas que, comme souvent avec Marie-Aude Murail. On sourit, on rit, on se révolte, on compatit, on encourage sa formidable héroïne, inspirée, entre autres, de Béatrix Potter, une des plus célèbres illustratrices anglaises.
On découvre donc au fil des pages, un personnage de petite fille, puis de jeune fille, pleine de courage, de détermination, de capacités à rebondir, au sein de la société anglaise conservatrice du 19ème siècle.
Charity Tiddler, vit seule avec sa gouvernante, dans un étage qui lui est réservé, ne croisant ses parents que lors de repas lugubres. Pour lutter contre sa solitude, elle s'entoure de petits animaux qu'elle recueille, puis commence à les dessiner. Elle devient une passionnée de nature, un domaine que ne doit absolument pas fréquenter une jeune fille convenable et se met à faire des croquis de tout ce qu'elle observe. Passionnée de Shakespeare, qu'elle déclame depuis son plus jeune âge, Charity va commencer à écrire et illustrer ses premières histoires, en cachette de ses parents…
Le tout est écrit comme du théâtre, sans descriptions, avec uniquement les dialogues des différents personnages qui se répondent. Et cette façon d'écrire, pas si commune dans la littérature jeunesse, donne une vivacité incroyable à l'histoire de Miss Charity.
Que vous dire de plus? Que c'est un portrait édifiant de ce par quoi ont du passer les femmes pour faire ce qu'elles souhaitaient? Que quand on voit les pages qui restent à lire, on a envie de ralentir pour poursuivre le plaisir? Qu'on ne voudrait jamais quitter cette émouvante Miss Charity? Ou encore que les illustrations de Philippe Dumas sont merveilleuses de simplicité et de beauté?
Oui, je peux vous dire tout ça. Et surtout, j'ai envie de vous dire : ne vous privez pas de ce plaisir-là!
" Miss Charity" de Marie-Aude Murail, illustré par Philippe Dumas, dans la collection Médium Poche, de l'Ecole des Loisirs. Dès 12 ans – 24,80 €
Alors, pour une émotion XXL, je me suis ruée sur "Miss Charity". Enfin… ruée, ce n'est pas vraiment le mot, puisque j'ai attendu des vacances et donc de longues plages de lecture devant moi, pour dévorer les quelques 563 pages de ce gros livre.
En fait, ça ne m'aura pris que trois jours, tant le plaisir était grand. 563 pages d'émotion donc, mais pas que, comme souvent avec Marie-Aude Murail. On sourit, on rit, on se révolte, on compatit, on encourage sa formidable héroïne, inspirée, entre autres, de Béatrix Potter, une des plus célèbres illustratrices anglaises.
On découvre donc au fil des pages, un personnage de petite fille, puis de jeune fille, pleine de courage, de détermination, de capacités à rebondir, au sein de la société anglaise conservatrice du 19ème siècle.
Charity Tiddler, vit seule avec sa gouvernante, dans un étage qui lui est réservé, ne croisant ses parents que lors de repas lugubres. Pour lutter contre sa solitude, elle s'entoure de petits animaux qu'elle recueille, puis commence à les dessiner. Elle devient une passionnée de nature, un domaine que ne doit absolument pas fréquenter une jeune fille convenable et se met à faire des croquis de tout ce qu'elle observe. Passionnée de Shakespeare, qu'elle déclame depuis son plus jeune âge, Charity va commencer à écrire et illustrer ses premières histoires, en cachette de ses parents…
Le tout est écrit comme du théâtre, sans descriptions, avec uniquement les dialogues des différents personnages qui se répondent. Et cette façon d'écrire, pas si commune dans la littérature jeunesse, donne une vivacité incroyable à l'histoire de Miss Charity.
Que vous dire de plus? Que c'est un portrait édifiant de ce par quoi ont du passer les femmes pour faire ce qu'elles souhaitaient? Que quand on voit les pages qui restent à lire, on a envie de ralentir pour poursuivre le plaisir? Qu'on ne voudrait jamais quitter cette émouvante Miss Charity? Ou encore que les illustrations de Philippe Dumas sont merveilleuses de simplicité et de beauté?
Oui, je peux vous dire tout ça. Et surtout, j'ai envie de vous dire : ne vous privez pas de ce plaisir-là!
" Miss Charity" de Marie-Aude Murail, illustré par Philippe Dumas, dans la collection Médium Poche, de l'Ecole des Loisirs. Dès 12 ans – 24,80 €
mardi 15 juin 2010
La rentrée de Michka
"Michka est né très loin d'ici. Dans une ville qui s'appelle Tbilissi. Mais maintenant, il vit à Paris. Demain, Michka va aller à l'école. Et il n'a pas envie.
Il sait comment ça va se passer : tous les enfants vont se moquer. Quand il est au square avec sa maman, il les entend. Alors, il n'ouvre plus la bouche, pour que ses mots venus d'ailleurs, restent à l'intérieur.
Ce matin, Michka a crié. Il a supplié. Il a même eu, sans se forcer, de grosses gouttes qui se sont mises à couler. Maman l'a pris dans ses bras et elle lui a chanté la berceuse de quand il était là-bas. Dans son pays si loin d'ici, la Géorgie.
"Tu es courageux. Tu es grand, lui a chuchoté doucement maman. Et ici, c'est ton pays maintenant. Allez, viens Michka mon petit papillon, c'est l'heure d'y aller…"
Devant l'école, maman lui a fait un gros baiser…"
Voilà le début d'une histoire que j'ai écrite pendant mes dernières vacances. J'espère que ça vous plait…
En tous cas, visiblement, ça n'a pas déplu à la rédactrice d'un magazine pour les petits. Sauf que mon histoire de Michka n'est pas arrivée dans les temps. Malgré tout, son petit mot m'a fait bien plaisir.
Voyez plutôt :
Bonjour Sandrine,
J'aime beaucoup ce récit... tout doux, très tendre. Dommage qu'il soit arrivé un peu tard (nous sommes en train de boucler septembre). Je le garde sous le coude pour l'an prochain !
Je m'exclamerais presque "Vivement l'an prochain!"
Il sait comment ça va se passer : tous les enfants vont se moquer. Quand il est au square avec sa maman, il les entend. Alors, il n'ouvre plus la bouche, pour que ses mots venus d'ailleurs, restent à l'intérieur.
Ce matin, Michka a crié. Il a supplié. Il a même eu, sans se forcer, de grosses gouttes qui se sont mises à couler. Maman l'a pris dans ses bras et elle lui a chanté la berceuse de quand il était là-bas. Dans son pays si loin d'ici, la Géorgie.
"Tu es courageux. Tu es grand, lui a chuchoté doucement maman. Et ici, c'est ton pays maintenant. Allez, viens Michka mon petit papillon, c'est l'heure d'y aller…"
Devant l'école, maman lui a fait un gros baiser…"
Voilà le début d'une histoire que j'ai écrite pendant mes dernières vacances. J'espère que ça vous plait…
En tous cas, visiblement, ça n'a pas déplu à la rédactrice d'un magazine pour les petits. Sauf que mon histoire de Michka n'est pas arrivée dans les temps. Malgré tout, son petit mot m'a fait bien plaisir.
Voyez plutôt :
Bonjour Sandrine,
J'aime beaucoup ce récit... tout doux, très tendre. Dommage qu'il soit arrivé un peu tard (nous sommes en train de boucler septembre). Je le garde sous le coude pour l'an prochain !
Je m'exclamerais presque "Vivement l'an prochain!"
lundi 14 juin 2010
Concours Pépin (suite)
Vous vous souvenez de ce concours rigolo, dont je vous parlais il y a quelques temps? Un concours d'écriture sur Internet, Le Pépin 2010, où il fallait écrire en 300 signes, c'est à dire en pas beaucoup de mots, une petite histoire - je cite - "cohérente et rattachable à la science-fiction".
Ce concours a connu un grand succès, puisqu'ils ont reçu 351 histoires! Trois histoires ont reçu les 1ers prix et quarante sont maintenant sélectionnées pour Prix du public.
Et vous savez quoi? J'en suis! Une de mes histoires fait partie des quarante finalistes!
Pour la découvrir, allez voir là :
http://prix-pepin.blog.mongenie.com/
Vous pouvez tout lire, mais je vous conseille plus spécialement la n° 122. Et au passage, vous pouvez même voter… Je ne vous suggère pas de n°, mais bon, moi je trouve que 122, ça sonne bien!
Ce concours a connu un grand succès, puisqu'ils ont reçu 351 histoires! Trois histoires ont reçu les 1ers prix et quarante sont maintenant sélectionnées pour Prix du public.
Et vous savez quoi? J'en suis! Une de mes histoires fait partie des quarante finalistes!
Pour la découvrir, allez voir là :
http://prix-pepin.blog.mongenie.com/
Vous pouvez tout lire, mais je vous conseille plus spécialement la n° 122. Et au passage, vous pouvez même voter… Je ne vous suggère pas de n°, mais bon, moi je trouve que 122, ça sonne bien!
mercredi 9 juin 2010
La claque!
Sans mauvais jeu de mots… C'est vraiment ce que j'ai pris en découvrant "la joue bleue" d'Hélène Leroy.
Un roman première lecture, sur un sujet grave et difficile : les violences faites aux femmes. Hélène Leroy a situé son histoire au temps de la préhistoire, dans une famille, où le bien nommé, Homo sacrin sacrin trouve que sa femme a de drôles d'idées. Au lieu de nettoyer tranquillement les murs de la grotte et de vider le poisson, elle lui propose d'aller courir ensemble jusqu'à l'horizon, puis elle veut apprendre la langue de ceux qui vivent par delà la rivière ou encore savoir dessiner sur les rochers.
Son Homo sacrin sacrin trouve que c'est une idée stupide, puisque sa mère et la mère de sa mère avant elle, ont toujours attendu leurs hommes, en s'occupant de la maison. Mais les hommes à la chasse et les femmes à la grotte, ça ne plait pas du tout à la femme. Un soir, elle en a par dessus la tête et elle affirme à son homme qu'elle fera ce qu'il veut, mais aussi ce qu'elle, elle veut.
Le poing de l'homme part et la femme a la joue bleue.
Le lendemain, l'homme s'excuse et promet qu'il ne recommencera pas. De temps en temps effectivement, il est gentil avec sa femme. Mais de temps en temps aussi, il lui tape dessus.
La femme finira par partir avec son enfant, rencontrera un (bien nommé) Homo sava sava et, petit à petit, se reconstruira une vie, sans violence.
Hélène Leroy a réussi à faire un livre plein de poésie et d'espoir sur ce sujet, tout en montrant, toutes les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes battues : difficulté de dire non, difficulté de partir, d'être entendue, secourue et accueillie…
Un très beau livre, avec de superbes illustrations de Sylvie Serprix, à mettre d'urgence entre les mains de toutes les filles et de tous les garçons!
" La joue bleue" écrit par Hélène Leroy et illustré par Sylvie Serprix, dans la collection Livres et égaux, chez Talents Hauts. A partir de 6 ans – 6,90 €
Un roman première lecture, sur un sujet grave et difficile : les violences faites aux femmes. Hélène Leroy a situé son histoire au temps de la préhistoire, dans une famille, où le bien nommé, Homo sacrin sacrin trouve que sa femme a de drôles d'idées. Au lieu de nettoyer tranquillement les murs de la grotte et de vider le poisson, elle lui propose d'aller courir ensemble jusqu'à l'horizon, puis elle veut apprendre la langue de ceux qui vivent par delà la rivière ou encore savoir dessiner sur les rochers.
Son Homo sacrin sacrin trouve que c'est une idée stupide, puisque sa mère et la mère de sa mère avant elle, ont toujours attendu leurs hommes, en s'occupant de la maison. Mais les hommes à la chasse et les femmes à la grotte, ça ne plait pas du tout à la femme. Un soir, elle en a par dessus la tête et elle affirme à son homme qu'elle fera ce qu'il veut, mais aussi ce qu'elle, elle veut.
Le poing de l'homme part et la femme a la joue bleue.
Le lendemain, l'homme s'excuse et promet qu'il ne recommencera pas. De temps en temps effectivement, il est gentil avec sa femme. Mais de temps en temps aussi, il lui tape dessus.
La femme finira par partir avec son enfant, rencontrera un (bien nommé) Homo sava sava et, petit à petit, se reconstruira une vie, sans violence.
Hélène Leroy a réussi à faire un livre plein de poésie et d'espoir sur ce sujet, tout en montrant, toutes les difficultés auxquelles sont confrontées les femmes battues : difficulté de dire non, difficulté de partir, d'être entendue, secourue et accueillie…
Un très beau livre, avec de superbes illustrations de Sylvie Serprix, à mettre d'urgence entre les mains de toutes les filles et de tous les garçons!
" La joue bleue" écrit par Hélène Leroy et illustré par Sylvie Serprix, dans la collection Livres et égaux, chez Talents Hauts. A partir de 6 ans – 6,90 €
lundi 7 juin 2010
A la demande générale… un petit extrait!
Enfin, pour être tout à fait franche, à la demande de Séverine… voici donc un petit bout du commencement de mon histoire "L'argent ne fait pas le bonheur".
Bien évidemment, quiconque en chopperait un morceau, sans m'en causer au préalable, serait maudit jusqu'à la huitième génération et bien pire encore… alors, faisez gaffe!
Ça démarre donc comme ça :
"Quand ma maman a su que j'étais dans son ventre, ça a fait comme un soleil dans sa tête. C'est pour ça que je m'appelle Solène.
Mais maintenant, du soleil, elle n'en a plus beaucoup. Ce sont plutôt des soucis qu'il y a dans sa tête, je le vois bien.
Ce soir, j'ai encore trouvé une lettre bleue dans notre boite aux lettres. Je ne les aime pas celles-là.
Pas comme celles avec un timbre "C'est une fille!" ou "C'est un garçon!", qui nous annoncent l'arrivée d'un joli bébé dodu. Non, les lettres bleues, elles ne contiennent pas de bonnes nouvelles. Ca serait même le contraire. Souvent, elles commencent par "commandement de payer".
Quand maman est rentrée, après son travail et ses deux bus, elle a vu l'enveloppe bleue que j'avais posée sur le meuble. Elle a rangé son manteau et son sac en soupirant, et elle a dit :
- Bon, on verra ça demain. Là, je suis crevée… On va plutôt s'offrir une belle soirée crêpes toutes les deux. Des crêpes, ça te dirait mon poussin?"
J'ai battu des deux mains. Des crêpes, c'est un peu la fête! Et puis c'est pratique parce que c'est de la farine, des œufs et du lait. C'est tout. Et si on n'a vraiment plus de sous pour le lait, on peut les faire avec de l'eau. C'est un peu moins bon, mais avec du sucre, ça passe très bien.
On en mange souvent des crêpes en ce moment, mais moi, ça me va. Surtout que depuis mon anniversaire, maman me laisse les faire toute seule.
- Tu es assez grande maintenant, Solène. Alors, vas-y! A toi de jouer!"
J'ai pris la grande poêle entre mes mains… et la première crêpe a atterri par terre! La deuxième était toute chiffonnée. "Oh, un torchon en crêpe" a rigolé maman. La troisième ressemblait plus à un pâté qu'à une crêpe. J'ai voulu arrêter là les dégâts, mais maman a dit "C'est normal, tu apprends. Tu ne peux pas tout savoir tout de suite. Et nos éponges, elles s'ennuieraient sinon… Elles ne sont pas là pour décorer! Allez continue mon poussin, tu vas y arriver!"
Et elle avait raison, parce qu'à partir de la quatrième, elles étaient parfaites mes crêpes!"
C'est tout!
La suite, peut-être-j'espère, bientôt sur du vrai papier, dans un vrai livre…
Bien évidemment, quiconque en chopperait un morceau, sans m'en causer au préalable, serait maudit jusqu'à la huitième génération et bien pire encore… alors, faisez gaffe!
Ça démarre donc comme ça :
"Quand ma maman a su que j'étais dans son ventre, ça a fait comme un soleil dans sa tête. C'est pour ça que je m'appelle Solène.
Mais maintenant, du soleil, elle n'en a plus beaucoup. Ce sont plutôt des soucis qu'il y a dans sa tête, je le vois bien.
Ce soir, j'ai encore trouvé une lettre bleue dans notre boite aux lettres. Je ne les aime pas celles-là.
Pas comme celles avec un timbre "C'est une fille!" ou "C'est un garçon!", qui nous annoncent l'arrivée d'un joli bébé dodu. Non, les lettres bleues, elles ne contiennent pas de bonnes nouvelles. Ca serait même le contraire. Souvent, elles commencent par "commandement de payer".
Quand maman est rentrée, après son travail et ses deux bus, elle a vu l'enveloppe bleue que j'avais posée sur le meuble. Elle a rangé son manteau et son sac en soupirant, et elle a dit :
- Bon, on verra ça demain. Là, je suis crevée… On va plutôt s'offrir une belle soirée crêpes toutes les deux. Des crêpes, ça te dirait mon poussin?"
J'ai battu des deux mains. Des crêpes, c'est un peu la fête! Et puis c'est pratique parce que c'est de la farine, des œufs et du lait. C'est tout. Et si on n'a vraiment plus de sous pour le lait, on peut les faire avec de l'eau. C'est un peu moins bon, mais avec du sucre, ça passe très bien.
On en mange souvent des crêpes en ce moment, mais moi, ça me va. Surtout que depuis mon anniversaire, maman me laisse les faire toute seule.
- Tu es assez grande maintenant, Solène. Alors, vas-y! A toi de jouer!"
J'ai pris la grande poêle entre mes mains… et la première crêpe a atterri par terre! La deuxième était toute chiffonnée. "Oh, un torchon en crêpe" a rigolé maman. La troisième ressemblait plus à un pâté qu'à une crêpe. J'ai voulu arrêter là les dégâts, mais maman a dit "C'est normal, tu apprends. Tu ne peux pas tout savoir tout de suite. Et nos éponges, elles s'ennuieraient sinon… Elles ne sont pas là pour décorer! Allez continue mon poussin, tu vas y arriver!"
Et elle avait raison, parce qu'à partir de la quatrième, elles étaient parfaites mes crêpes!"
C'est tout!
La suite, peut-être-j'espère, bientôt sur du vrai papier, dans un vrai livre…
jeudi 3 juin 2010
En 1989, vous faisiez quoi?
Monica, elle, était amoureuse. Et même tellement amoureuse qu'elle a quitté son pays pour suivre son amoureux. C'est comme ça qu'elle est arrivée, depuis sa Pologne, en Franche-Comté, avec trois mots de français en poche "merci", "au revoir" et… "je t'aime!"
Une fois installée, Monica a commencé par apprendre à dire "bonjour". Ensuite, pour penser moins fort à sa famille, restée si loin d'elle, elle a décidé de parler français, aussi bien que les français.
Et elle a appris toute seule. En regardant la télévision, en écoutant la radio et en s'achetant d'abord un dictionnaire, puis un Bescherelle. Il en fallait de la volonté, pas vrai?
Un matin, Monica a ouvert ses volets et en voyant le soleil par la fenêtre, elle a pensé "Tiens, il fait beau aujourd'hui!" C'était la toute première fois qu'elle pensait en français et ce jour-là, elle a su qu'elle avait gagné. "C'est comme si une petite porte s'était ouverte dans ma tête…" Voilà ce qu'elle a raconté sur France Bleu Besançon.
Et moi cet après-midi, la petite porte de Monica, elle m'a beaucoup plu.
"Cette année-là" à écouter sur France Bleu Besançon, du lundi au vendredi de 14h à 16h. Pour vos souvenirs à vous : 03.81.833.111.
Une fois installée, Monica a commencé par apprendre à dire "bonjour". Ensuite, pour penser moins fort à sa famille, restée si loin d'elle, elle a décidé de parler français, aussi bien que les français.
Et elle a appris toute seule. En regardant la télévision, en écoutant la radio et en s'achetant d'abord un dictionnaire, puis un Bescherelle. Il en fallait de la volonté, pas vrai?
Un matin, Monica a ouvert ses volets et en voyant le soleil par la fenêtre, elle a pensé "Tiens, il fait beau aujourd'hui!" C'était la toute première fois qu'elle pensait en français et ce jour-là, elle a su qu'elle avait gagné. "C'est comme si une petite porte s'était ouverte dans ma tête…" Voilà ce qu'elle a raconté sur France Bleu Besançon.
Et moi cet après-midi, la petite porte de Monica, elle m'a beaucoup plu.
"Cette année-là" à écouter sur France Bleu Besançon, du lundi au vendredi de 14h à 16h. Pour vos souvenirs à vous : 03.81.833.111.
mercredi 2 juin 2010
Vive les bibliothèques!
C'est grâce à celle de mon village que je suis tombée sur une petite merveille dont je n'avais jamais entendu parler : "Une petite chance".
C'est un roman pour les 9 ans et plus, qui raconte l'histoire de Lili, une petite fille qui a un chien qui soupire des deux côtés (!) Mais le problème de Lili, ça n'est pas son chien péteur, c'est son papa.
Le papa de Lili est médecin. Pas un médecin en ville, où il y en a déjà suffisamment, un médecin à l'autre bout du monde, quand une guerre ou une catastrophe arrive et que justement, on en a terriblement besoin, de médecins.
Médecin humanitaire, Lili, ça ne la fait pas rire. Parce qu'elle pense à la fièvre jaune, aux voitures qui peuvent tomber dans un ravin, aux soldats qui ne font pas la différence entre un médecin et un ennemi, ou aux balles perdues, qui, elles, n'en font qu'à leur tête.
Son papa a beau lui expliquer que ce n'est pas parce qu'on reste chez soi, que rien n'arrive, Lili vit dans l'angoisse. Et encore plus, quelques jours après son départ, quand le téléphone refuse désespérément de sonner…
Coincée entre une maman qui ne veut pas affoler sa fille et une mamie qui traite son fils d'égoïste, parce qu'il part sans penser à la trouille dans laquelle il les fait vivre, Lili essaye de se rassurer, avec des histoires de probabilités.
Elle ne connaît aucun enfant qui a son papa mort et son chien mort. Alors, elle commence à regarder son chien différemment, et à espérer qu'il n'en ait plus pour longtemps…
C'est beau, c'est touchant, c'est drôle aussi et merveilleusement bien écrit. Bref, je vous le recommande chaudement!
" Une petite chance" de Marjolijn Hof, chez Seuil Jeunesse. Dès 9 ans –8 €
C'est un roman pour les 9 ans et plus, qui raconte l'histoire de Lili, une petite fille qui a un chien qui soupire des deux côtés (!) Mais le problème de Lili, ça n'est pas son chien péteur, c'est son papa.
Le papa de Lili est médecin. Pas un médecin en ville, où il y en a déjà suffisamment, un médecin à l'autre bout du monde, quand une guerre ou une catastrophe arrive et que justement, on en a terriblement besoin, de médecins.
Médecin humanitaire, Lili, ça ne la fait pas rire. Parce qu'elle pense à la fièvre jaune, aux voitures qui peuvent tomber dans un ravin, aux soldats qui ne font pas la différence entre un médecin et un ennemi, ou aux balles perdues, qui, elles, n'en font qu'à leur tête.
Son papa a beau lui expliquer que ce n'est pas parce qu'on reste chez soi, que rien n'arrive, Lili vit dans l'angoisse. Et encore plus, quelques jours après son départ, quand le téléphone refuse désespérément de sonner…
Coincée entre une maman qui ne veut pas affoler sa fille et une mamie qui traite son fils d'égoïste, parce qu'il part sans penser à la trouille dans laquelle il les fait vivre, Lili essaye de se rassurer, avec des histoires de probabilités.
Elle ne connaît aucun enfant qui a son papa mort et son chien mort. Alors, elle commence à regarder son chien différemment, et à espérer qu'il n'en ait plus pour longtemps…
C'est beau, c'est touchant, c'est drôle aussi et merveilleusement bien écrit. Bref, je vous le recommande chaudement!
" Une petite chance" de Marjolijn Hof, chez Seuil Jeunesse. Dès 9 ans –8 €
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