Il y a quelqu’un dans la maison. Miette en est sûre. Quelqu’un qui ne devrait pas être là. Elle est seule dans la ferme de son grand- père et elle est certaine d’avoir bien verrouillé la porte quand il est sorti faire une course. Comment l’intrus a-t-il pu rentrer ?
(image Wallfizz)
Tous les volets de la maison sont fermés, comme chaque soir, et aucune lumière ne se glisse entre les fentes du bois. Il ne faut pas compter sur l’éclairage public, ici. On n’installe pas un réverbère pour une ferme isolée au bout d’un chemin.
Il doit être au moins quatre heures du matin, puisqu’elle se rappelle que la pendule de la cuisine indiquait deux heures vingt, quand elle s’est à moitié réveillée pour aller boire.
…
Elle avait essayé de se replonger dans son roman, mais même s’il était du genre haletant, elle n’avait pas réussi à se concentrer. Et quand elle s’était finalement assoupie, ce n’était pas les clefs qui l’avaient sortie de son sommeil. C’était des craquements étranges, inhabituels.
Miette n’ose plus bouger. Elle tend l’oreille pour essayer de comprendre ce qui se passe. Elle distingue nettement la porte du frigo qui s’ouvre, avec les bouteilles qui s’entrechoquent. Puis quelqu’un qui fouille et, enfin, une espèce de grognement. Il est dans la cuisine et il mange en silence.
Il y a un mince couloir entre la cuisine et le salon où elle se trouve. C’est sûr après son festin, le visiteur nocturne va poursuivre sa visite. Il faut qu’elle sorte de ce canapé. Et qu’elle trouve une cachette digne de ce nom.
Quitter ces quatre murs et partir toute seule dans la nuit, elle ne peut même pas l’imaginer. Trop noir, trop de bestioles qui font craquer horriblement le moindre morceau de bois. Et puis, pour aller où ? A l’abri quelque part dans la maison, elle se terrera jusqu’au matin. Ou au moins jusqu’au retour de son grand- père.
Miette pousse la couverture qu’elle avait tirée sur elle. Elle la glisse sous le canapé pour ne pas signaler que quelqu’un a dormi là, il n’y a pas longtemps, et elle pose un pied par terre.
Il va falloir assurer maintenant. Le plancher craque. Enfin, certaines lattes plus que d’autres. Heureusement, Miette adorait jouer à ça, quand elle était petite : aller jusqu’au couloir, sans en faire craquer une seule. Même si ça faisait bien longtemps qu’elle ne s’y était pas amusée, en se concentrant, elle devrait y arriver.
Elle avance son pied et le repose doucement. La pointe, puis le pied en entier. Rien. Aucun couinement. Parfait.
Elle pose le second, un peu plus loin à droite. Elle est moins sûre dans le noir, de ne pas se tromper. Mais non, ça va. Elle se souvient. Miette avance encore d’un pas.
Sauf que cette fois, la latte craque affreusement dans le silence de la nuit. Miette n’ose plus bouger. Elle a l’impression d’être un lapin paralysé dans les phares de la voiture qui va l’écraser.
Dans la cuisine, tout s’est tu. Miette sent un frisson la secouer.
Vite, il faut qu’elle fasse quelque chose !
C'est tout pour aujourd'hui ! ;-)
la lecture est prenante ! j'espère qu'on pourra découvrir la suite !
RépondreSupprimermerci pour ce chouette extrait !
Merci vous, Miss Beau Sourire, la fidèle :-)
Supprimertu me fais sourire encore plus avec ce ptit surnom :):):)
Supprimeroh ! oh ! tout un programme ! je viens de terminer la tribu trouve ça louche, un billet bientôt et hâte de découvrir la suite et celui-ci ! :)
RépondreSupprimerWouah, ça fait trois bonnes nouvelles, ça !
SupprimerMerci Pépita :-)
Raaaaaah mais je veux lire la suite tout de suite !
RépondreSupprimerGourmande.
SupprimerMiette, c'est l'histoire de Loana que tu nous racontes là?!!!!
RépondreSupprimerEuh... J'ai pas compris, j'avoue...
SupprimerVite, il faut que TU fasses quelque chose !!! Raconte-nous la suite !!!
RépondreSupprimerBientôt ;-)
SupprimerMais j'ai loupé plein de posts! Je veux la suite!!
RépondreSupprimerÇa devrait pouvoir se faire d'ici quelques temps ;-)
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