Quand on vit dans le froid glacial, avec un bon gros ciel gris au-dessus de la tête, depuis 9 mois, j'avoue, on est un peu obnubilée par le temps. Enfin, "on", je sais pas, mais moi c'est sûr.
Voilà pourquoi je suis partie à la Seyne-sur-Mer, avec le cœur en fête (rencontrer des collégiens qui ont lu nos livres et recevoir un prix, c'est quand même un p'tit peu extra chouette !) Avec le cœur en fête donc, et aussi le secret espoir de voir enfin ce truc jaune, qui brille d'habitude dans le ciel et qui nous réchauffe.
Donc, j'étais à l'affut.
A Dijon, c'était pas ça.
A Lyon, il y avait le début des prémices de quelque chose.
(Si ! Regardez, le petit trou dans le gros nuage !)
A Valence, pour un peu, j'envoyais valdinguer
mes bottes fourrées dans le talus et j'enfilais mes sandalettes !
Mais comme je suis une fille ultra-raisonnable,
j'ai juste sorti mes lunettes de soleil.
A Marseille, je me suis approchée de la porte du train grande ouverte et là, j'ai failli défaillir de bonheur. Il faisait CHAUD !
Purée, je ne savais même plus comment ça faisait, ce truc. Chaud.
Et à Toulon, mon terminus, malgré le vent qui envoyait valser les chaises sur les terrasses des cafés,
moi je n'ai vu que le ciel bleu.
Après Christine a eu la gentillesse de me faire passer par la corniche pour rejoindre La Seyne.
La pauvre a dû supporter pendant une heure en boucle, une phrase qui sortait toute seule de ma bouche :
"C'est beau !... Ooooh, comme c'est beauuuu… "
Ensuite, je suis arrivée devant mon hôtel :
(A votre avis, j'ai dit quoi ?)
A l'hôtel, justement, il s'est passé un truc incroyable.
Je vous le montre :
Je sais, ça n'a l'air de rien.
Mais vous savez ce que c'est, cette petite clé verte ?
La clé de la plage !!!!
Pour la première fois de ma vie, j'avais la clé de la PLAGE !
J'ai donc jeté ma valise, sans aucune fébrilité apparente, et avec toute la retenue qui me caractérise, je suis allée tranquillement ouvrir la porte de la plage.
Derrière, c'était comme ça :
(A votre avis, j'ai dit quoi ?)
Bon alors, évidemment, La Seyne, ce n'était pas QUE ça.
Mais en gros aujourd'hui, je vous ai planté le décor.
Demain, je vous raconte la suite !